"Cet hiver, j'entends beaucoup de parents dire que leur enfant souffre de bronchiolite… Il paraît que certains doivent même être hospitalisés! Ça m'inquiète… Que puis-je faire pour protéger mon bébé?", nous demande Claire, de Tournai.  

Cette lectrice n'est pas la seule à redouter la bronchiolite du nourrisson. Car même si cette infection virale est courante et souvent bénigne, ses symptômes peuvent être impressionnants chez les enfants de moins de 2 ans: toux, fièvre, respiration sifflante, refus de s’alimenter, sécrétions abondantes… Mais rassurez-vous: dans la grande majorité des cas, du repos et un traitement adapté suffisent à une guérison au bout de 5 à 10 jours.   

Du simple rhume à la bronchiolite 

La bronchiolite est majoritairement causée par le virus respiratoire syncytial (VRS). Lorsqu’un enfant est contaminé par le VRS, l’infection débute dans le nez et la gorge. Les symptômes sont ceux d’un simple petit rhume qui peut s’accompagner d’une toux sèche et d’un peu de fièvre. Malheureusement, elle peut évoluer vers une infection des voies respiratoires inférieures. On parle de bronchiolite lorsque les plus petites ramifications de ces voies respiratoires sont inflammées.  

On estime qu’entre 25 et 40% des enfants ont des symptômes de bronchiolite lors de leur première infection VRS.  Parmi ceux-ci, 0,5 à 2% présentent une infection sévère nécessitant une hospitalisation.  

Comment l’éviter?

Le virus est très contagieux! Il se propage quand on tousse, quand on se mouche ou quand on éternue. Une poignée de mains, un câlin ou un bisou peuvent vous contaminer, tout comme le fait de toucher un objet (jouet, poignée de porte) infecté.  

Pensez à suivre ces quelques mesures de prévention pour réduire le risque d'infection de votre bébé: 

• Lavez-vous les mains avant de toucher votre enfant. 
• Si vous êtes malade, réduisez au maximum les contacts avec votre enfant. Portez un masque si nécessaire.  
• Evitez d’amener votre enfant dans des endroits confinés et fréquentés (garderies, magasins, transports en commun, etc.).
• Aérez quotidiennement les pièces de vie.
• Nettoyez régulièrement votre maison et les jouets. 

 Si votre enfant est malade, soyez attentifs aux signes respiratoires. Une respiration sifflante est un signe distinctif de la bronchiolite. Soyez aussi vigilants face au risque de déshydratation.

Que faire si votre bébé est malade? 

La première chose à faire est de garder votre enfant à la maison afin de limiter la diffusion du virus. Ensuite, s'il s'agit d'une simple infection VRS, celle-ci guérira spontanément au bout de quelques jours. Pour le confort de votre enfant, vous pouvez soulager ses symptômes: 

• Nettoyez-lui régulièrement le nez (avec du sérum physiologique).
• Donnez-lui souvent à boire.
• Fractionnez les repas s'il a du mal à s'alimenter.
• Sur conseil de votre pharmacien(ne), vous pouvez administrer du paracétamol pour faire tomber la fièvre. Il/Elle pourra vous préciser le dosage adapté à l'âge de votre enfant et éventuellement vous réorienter vers un médecin en fonction des symptômes.

Pensez également à aérer régulièrement les pièces de vie et évitez l'exposition à la fumée de tabac afin que votre bébé reste dans un environnement sain.  

Faut-il consulter un médecin? 

Si votre bébé a moins de 3 mois et que sa température est supérieure à 38°C, consultez votre médecin sans tarder ou rendez-vous aux urgences pédiatriques. N’hésitez pas non plus si votre enfant présente un état général alarmant (s'il gémit, vomit, semble souffrir…) ou si sa température ne baisse pas malgré la prise d'un médicament contre la fièvre. 

Si l'infection VRS évolue en bronchiolite, le médecin pourra prescrire un traitement par aérosol et/ou de la kiné respiratoire. Si vous ne possédez pas l'appareil (nébuliseur) pour l'aérosol, sachez que vous pouvez facilement en louer un en pharmacie. Votre pharmacien(ne) vous expliquera comment l'utiliser correctement.  

Le saviez-vous? 

Une infection VRS peut (mal) évoluer chez les nourrissons… mais pas seulement! Les personnes âgées, celles souffrant de problèmes pulmonaires, cardiovasculaires ou dont l’immunité est diminuée sont également plus vulnérables. L’infection peut ainsi s’aggraver et évoluer vers une bronchiolite ou une pneumonie.